Psychothérapie et psychanalyse

« Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible » disait SAINT EXUPERY.
Permettre l’avenir, c’est rendre effectif un nouveau  jeu du possible, tant avec soi-même que dans son lien à autrui. La psychothérapie, la psychanalyse viennent à cet égard secouer les ancrages trop certains, les assignations acceptées à contre cœur, les places trop vite désignées. Ouvrir ou rouvrir les mouvements internes de son être permet, par la parole d’accéder à la mobilité qui ouvre accès à la créativité en soi, mais aussi avec autrui.
Métaphoriquement, c’est un peu comme si nous étions à soi-même une maison constituée de plusieurs pièces dont nous n’aurions en définitive jamais visité que certaines d’entre elles, ignorant une bonne partie de notre intériorité. Mais plus que de visiter, il s’agit d’habiter son monde interne, élargir sa surface de mobilité, être, faire connaissance avec soi dans ce qui constitue notre « multitude composite »,  notre singularité irréductible, notre fond d’inassignable.
Dès lors, dans le processus mis en place, psychothérapie et psychanalyse offrent un accueil privilégié à la parole par laquelle l’analysant vient déposer des éléments de son histoire, et dans sa relation à son thérapeute, ensemble, peuvent-ils réinterroger les liens qui composent la propre  histoire de vie de l’analysant,  donnant à celui-ci les moyens de dépasser les points conflictuels, de réinterroger sa vie mais aussi de mettre en échec la répétition mortifère.  De la sorte, une telle rencontre  ouvre un espace de fécondité et de créativité possible.